À l’aube des années 1980, Babylon est une ville de Floride comme les autres, avec sa chaleur humide et ses pom-pom girls, ses rumeurs et ses superstitions, ses serpents venimeux et ses décès soudains.
Mais Babylon abrite aussi une rivière ancienne et sinueuse, l’un des affluents de la Perdido:: le Styx. Un cours d’eau au passé trouble qui a déjà marqué la famille Larkin d’un sceau funeste. Alors quand la jeune Margaret Larkin se volatilise, c’est comme si la rivière se mettait à couler à l’envers, et que l’âme des morts souhaitait dévorer l’esprit des vivants.
Et tandis que remonte à la surface ce qui n’aurait jamais dû se noyer, une étrange lune se lève au-dessus de la ville, immense et froide, dont la lumière blafarde envahit tout et aveugle victime comme meurtrier, les déchus de Babylon.
Au-delà de la cupidité et de la brutalité, de la bonté et du désespoir, Michael McDowell (1950-1999) nous offre avec Lune froide sur Babylon un roman gothique et bestial, une danse macabre à mi-chemin entre un roman policier à l’ambiance poisseuse et un mélodrame effrayant où les blessures que s’infligent les vivants ne sont rien à côté de celles que peuvent infliger les morts.
Lune froide sur Babylon, de Michael McDowell. Traduction de l’anglais (États-Unis) par Gérard Coisne et Hélène Charrier. Illustration de Pedro Oyarbide. Couverture fabriquée par l’imprimerie Print System, à Bègles. Impression du bloc intérieur et façonnage par Firmin Didot, à Mesnil sur l’Estrée. Format 10,8:x:16,5:cm. Broché. 460 pages. Ce livre a déjà paru dans une traduction différente sous le titre : Les Brumes de Babylone. Titre original : Cold Moon Over Babylon. Date de publication : 4 octobre 2024.


Blackwater III, La Maison - L'épique saga de la famille Caskey
















Si L’Amulette (sorte d’exercice de style macabre et jubilatoire qui paraîtra en 2025) de Michael McDowell est dans les faits son premier livre publié, Lune froide sur Babylon est indéniablement son premier roman. On y retrouve de nombreux détails et thèmes qui nourriront chacun de ses livres suivants, et le sel même de ce qui fait son œuvre. Il y part d’une idée simple (un petite ville loin de tout et sans histoire, une disparition soudaine) qu’il nourrit de différents archétypes (la mythique Babylone, le Styx, une jeune fille innocente qui rentre chez sa grand-mère, un grand méchant loup, un chasseur, un oracle, une bonne fée), puis pour mieux nous lier à eux, il les détourne, les épaissit, les rend humains. Il fait de même avec les récits –
En écho à la Death Collection réunie au fil du temps par Michael McDowell (il a amassé des centaines d’artefacts mortuaires, allant des faire-parts jusqu’à un cercueil), nous avons décidé de créer une série de 30 cartes mortelles différentes, chacune représentant l’une des nombreuses et terribles morts qui sont narrées dans les livres de la Bibliothèque McDowell.
Un peu avant la parution de Blackwater, nous avons décidé que cette œuvre fascinante ne serait pas la fin, mais le commencement de notre aventure avec Michael McDowell.







