Dans un futur proche, quelques enclaves sont encore épargnées par les ravages des crises climatiques. Parmi elles, Kuniak, village d’Alaska peuplé de pêcheurs et d’exilés, planté au cœur d’une nature hostile et intraitable. C’est là qu’Ike Sallas, éco-terroriste ayant purgé sa peine, a trouvé refuge. Malgré la rudesse de la vie, les habitants y trouvent leur compte et une forme de paix.
Quand Nicolas Levertov, enfant du pays, à la tête d’une folle équipe de tournage qui s’est mis en tête de faire de Kuniak le décor d’un film, débarque à bord d’un immense yacht et annonce qu’il va faire pleuvoir l’argent, la folie s’empare de ce coin de paradis.
Ike, fidèle à lui-même, a des doutes sur cette alléchante proposition et soupçonne le fils prodigue d’avoir d’autres plans pour la communauté.
Avec ces personnages excentriques, ses aventures rocambolesques et à sa satire mordante, Jusqu’à ce que les vagues nous libèrent est un roman sauvage et endiablé, une escapade sombre et cosmique, autour d’un microcosme aussi imprévisible que la mer elle-même après un coup de vent.
Ken Kesey, explorateur infatigable de la nature humaine, nous offre une œuvre à la fois festive et mélancolique, qui pose la question de savoir s’il est encore possible de trouver une forme d’authenticité dans un monde de plus en plus artificiel
Jusqu’à ce que les vagues nous libèrent, de Ken Kesey. Traduit de l’anglais par Jean-Charles Khalifa. 496 pages. Illustration de couverture par Blexbolex. Format:: 16 x 23 cm. Titre original:: Sailor Song. Date de publication : 7 novembre 2025.


La Maison des feuilles - édition cartonnée
La mélancolie de celui qui vise juste









Suivre dans ses zigzags la fulgurante trajectoire de Ken Kesey entre 1960 et 1967, c’est voir se dérouler à toute vitesse les années soixante aux États Unis, leurs extravagances, leur fantastique dynamisme, leurs naïvetés, et aussi leurs inquiétantes dérives. Né en 1935 dans le Colorado, le légendaire Ken Kesey a grandi dans le Nord-Ouest, en Oregon, où son père monte, au lendemain de la guerre, une coopérative laitière assez prospère.
À leur retour, la maison de La Honda devient le lieu de rendez-vous de toute la culture qu’on commence à appeler “psychédélique”. On y prend du LSD pour connaître le flash – le kairos, la déchirure dans la trame du temps – qui vous fera accéder à la vision du divin. On consulte les oracles du Yi-king ; on lit Siddharta de Hermann Hesse.









