Ce roman est un monstre magnifique, d’une autrice qui a marqué au fer blanc la littérature. C’est un électrochoc romantique et gothique, l’histoire d’un être terrible, créé de toutes pièces par un scientifique obsédé par l’immortalité et les chairs en décomposition. C’est aussi une œuvre radicale qui nous parle d’abandon, et de la soif intarissable d’affection et de compréhension qui nous étreint.
Mary Shelley, dans son feu juvénile –:elle écrit ce roman à 18 ans:–, a donné vie à un livre mythique qui ne cesse de dépasser les frontières du roman d’horreur –:elle écrit sur la culpabilité, la solitude et le besoin d’exister aux yeux des autres. Et même si Frankenstein est né il y a deux siècles, il nous atteint toujours profondément, par la douleur qui électrise chaque page –:une douleur effrayante et d’une limpidité glaciale.
Avec ce chef-d’œuvre, Mary Shelley nous rappelle que ce n’est pas du mal que naissent les monstres, mais de l’absence:: l’absence d’amour, d’affection, de décence.
Frankenstein ou Le Prométhée moderne, de Mary Shelley. Traduction de l’anglais par Marie Darrieussecq. Illustration de couverture de Jessica Seamans. Reliure cartonnée. 288 pages. 13:x:19,5:cm. Titre original:: Frankenstein or The Modern Prometheus (édition de 1831). Date de publication:: 12 septembre 2025.