VERSION NUMÉRIQUE !
Sans cesse effrayée à l’idée d’être rejetée, Anna, petite orpheline solitaire du cœur de Londres, s’efforce de paraître la plus ordinaire possible et de ne jamais se faire remarquer. Ses parents adoptifs l’envoient profiter du climat salutaire d’un village côtier de l’est de l’Angleterre. Accueillie par un couple aussi bienveillant que rustique, elle laisse s’écouler le temps en rêvant dans les dunes qui s’avancent dans la mer, et fait la rencontre avec la mystérieuse Marnie, qui surgit toujours quand on ne s’y attend pas et devient sa toute première véritable amie. Seulement aussi subitement qu’elle est apparue, et avant même qu’Anna ne s’habitue à sa présence, Marnie disparaît.
Classique intemporel, récit d’une amitié inébranlable, évocation contemplative de la jeunesse, ce roman tissé des difficultés souvent inaudibles de l’enfance, nous dit, à travers Anna, que malgré les peurs et les angoisses, s’ouvrir au monde est la meilleure façon de s’épanouir. Dans un style tout en retenue et en poésie, Souvenirs de Marnie est une œuvre à la fois captivante et intime où le besoin d’être accepté semble si vital qu’il en devient douloureux.
Ce roman paraît en 1967 et sera nommé l’année suivante pour la Médaille Carnégie, un prestigieux prix de littérature jeunesse britannique. Il fait parti des 50 livres qu’il faut avoir lu selon Hayao Miyazaki et sera adapté plusieurs fois : à la télévision en 1971, à la radio en 2006, et enfin en film d’animation par le Studio Ghibli en 2014.
Roman inédit en français. Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Patricia Barbe-Girault. Illustration de couverture par Alex Green.


Le Voleur / ePub

Deuxième fille d’une fratrie de quatre enfants nés de parents avocats dans la famille Thomas, Joan G. Robinson (1910-1988) passe une enfance néanmoins solitaire à Hampstead Garden Suburb, une banlieue huppée de Londres. Elle fréquente sept écoles différentes, sans pour autant décrocher de diplôme. Dès son jeune âge, Joan rêve de devenir illustratrice d’albums pour enfants, mais ce n’est qu’à 29 ans qu’elle parvient à publier son premier livre, A Stands for Angel.
Dans Souvenirs de Marnie, bien plus qu’avec n’importe laquelle de ses autres œuvres, Joan G. Robinson a infusé tout le mal-être et la solitude de sa propre enfance, tout comme le sentiment qui l’a hanté tout au long de sa vie de n’avoir été ni aimée ni désirée. Il a fallu une simple vision lors d’une fin de journée de vacances en famille dans un village côtier du Norfolk, celle d’une grande demeure isolée qui semblait disparaître au gré des rayons du soleil couchant et d’une jeune fille qui se faisait coiffer à sa fenêtre, pour donner naissance à Marnie. Dans les jours qui suivent Joan passe ses journée à prendre des notes dans les dunes, à donner vie au personnages de Marnie et surtout d’Anna dans laquelle elle met tous ses traits d’enfance, ses sentiments d’exclusion, à recréer l’atmosphère si particulière, intemporelle, de Little Overton en s’inspirant de leur village de vacances de Burnham Overy puis, au bout de dix-huit mois d’écriture et de réécriture, elle termine sa plus grande œuvre.


