On traite le séduisant linguiste Jeremy Cook de trou-du-cul devant l’une de ses charmantes assistantes, et tout fout le camp:! D’autant que l’un de ses collègues de l’institut d’étude du langage des nourrissons, un individu discret et obsédé par l’étrange notion de «:contre-amitié:», vient d’être assassiné. Du jour au lendemain, Jeremy va devoir élucider un meurtre, rédiger une conférence dont l’intitulé change tous les matins, faire le joli cœur et, plus important encore, découvrir –:grâce à la linguistique et à quelques coups tordus:– d’où sortent ces foutues rumeurs sur lui. Qui a dit que la vie d’un linguiste était un long fleuve tranquille:?
David Carkeet crée un monde d’extravagances et d’antipathies, où se croisent un flic érudit dont la suffisance intellectuelle n’a d’égale que son aversion pour le crime, un directeur despotique dont les règles frisent la démence, et des chercheurs à l’esprit alambiqué. Dans la lignée de David Lodge, Joseph Connolly et Donald Westlake, Le linguiste était presque parfait nous entraîne au pays bizarre de la double négation et de l’énoncé performatif, où l’humour le dispute à la tragédie.
Traduit de l’anglais par Nicolas Richard. 288 pages.