En rentrant chez eux un soir, les Navidson:– Will, Karen et leurs deux enfants qui viennent à peine d’emménager en Virginie:– découvrent qu’une nouvelle pièce a surgi dans leur maison… comme si elle avait toujours été là. Simple inattention:? Canular élaboré:? Mètres, plans et appareils de mesure sont réquisitionnés, et soudain l’explication la plus étrange devient la plus évidente:: le foyer des Navidson est plus grand à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Très vite, d’autres changements surviennent:; un mur se décale, une nouvelle porte apparaît dans le salon et derrière elle un couloir étroit et obscur. Photoreporter de renom et aventurier intrépide, Will s’y risque un soir mais, manquant de se perdre dans ce qui s’avère être un dédale immense, décide de mettre sur pied une équipe d’explorateurs chevronnés, afin d’étudier ce passage qui paraît sans fin et qui, très vite, se révèle l’être pour de bon.
Plongée dans le labyrinthe d’une maison impossible, ce roman tout en méandres cache un minotaure:: au cœur de l’obscurité abyssale et toujours croissante, résonne un grondement impie qui semble vouloir déchirer les murs et dévorer les rêves.
Il y a des années, quand La Maison des feuilles a commencé à circuler, ce n’était rien de plus qu’un tas de feuilles mal agencées, dont certaines parties faisaient occasionnellement surface sur Internet. Personne n’aurait pu anticiper le petit mais dévoué cercle de lecteurs qu’allait bientôt rassembler cette histoire terrifiante. D’abord adopté par un groupe hétéroclite de jeunes gens en marge – musiciens, tatoueurs, programmeurs, strip-teaseuses et amateurs de sensations fortes – le livre a fini par atteindre d’autres générations, qui non seulement se sont reconnues dans ces pages étrangement présentées, mais ont aussi découvert un moyen de se reconnecter à eux-mêmes.
Aujourd’hui enfin sous forme de livre, avec les mots en couleur d’origine, les notes de bas de page verticales et les deuxième et troisième annexes, l’histoire reste inchangée. De même, la fascination culturelle pour La Maison des feuilles demeure aussi intense et créative que jamais. Le roman a inspiré des cours universitaires et des mémoires, ainsi que des phénomènes culturels comme la légende urbaine en ligne des «:Backrooms:», sans parler d’incroyables œuvres d’art dans des médiums totalement inattendus, de la musique aux jeux vidéo.
Traduction de l’anglais (États-Unis) par Claro. Format 17 x 23,5 cm. 702 pages. Édition en couleurs (mot maison en bleu, mots barrés et minotaure en rouge, une ligne barrée en violet et des photos en couleurs). Broché avec 1 seul rabats. Titre original : House of Leaves. Précédemment paru aux éditions Denoël et Points.